En Allemagne, l’association générale des étudiants de l’université de Cassel, située dans le land de Hesse, doit organiser aujourd’hui une cérémonie de dévoilement de la fameuse statue de la fille de la paix. Un monument qui représente une femme de réconfort contrainte de se prostituer pour l’armée japonaise durant la Seconde guerre mondiale.
L’événement aura lieu devant les locaux de l’association, là où a été installée hier la sculpture, transportée depuis Séoul.
Selon Korea Verband, une ONG de Coréens expatriés dans le pays d’Europe, les étudiants de l’université avaient décidé de l’ériger après avoir appris que le gouvernement de Tokyo et la mouvance nationaliste japonaise continuaient de faire pression sur l’autorité municipale de l’arrondissement de Mitte à Berlin pour qu’elle retire rapidement la même édification dressée en 2020 dans l’un de ses quartiers.
Le Parlement de l’association de ces étudiants a approuvé le projet visant à installer la statue pour une durée illimitée et à organiser tous les ans des colloques ou des expositions la concernant.
Par ailleurs, Korea Verband, une association civile locale ainsi qu’une quarantaine de membres du Conseil sud-coréen pour la justice et la mémoire, qui aide les victimes de l’esclavage sexuel militaire par le Japon, ont manifesté mercredi ensemble devant le monument érigé à Mitte. Ils ont alors appelé les décideurs de cet arrondissement à ne pas se plier à la pression de l’Archipel.
La sculpture devait y rester à l’origine jusqu’à la fin septembre. Mais le conseil municipal a voté le mois dernier une résolution sollicitant son installation permanente.