C’est désormais officiel. L’Agence nationale de la police (KNPA) a clairement exprimé son opposition au projet du ministère de la Justice, qui cherche à contourner l’amendement sur le Parquet pour élargir de nouveau les étendues des investigations de celui-ci.
Pour rappel, en avril dernier, l’Assemblée nationale avait révisé la loi en question sur la proposition unilatérale du parti présidentiel d’alors, en l’occurrence le Minjoo, qui dispose de la majorité au Parlement. Le texte prévoit pour l’essentiel de réduire les pouvoirs du ministère public.
Une fois cet amendement mis en vigueur le 10 septembre, les procureurs ne pourront mener des investigations dites directes que sur deux types de crimes, ceux liés à la corruption et à l’économie, contre six actuellement. Et les enquêtes sur les autres domaines seront confiées à la Police judiciaire.
Or, Han Dong-hoon, le puissant garde des sceaux de Yoon Suk-yeol, tente de neutraliser la législation, via la révision du décret présidentiel, afin que le Parquet, placé sous son autorité, puisse ouvrir aussi des enquêtes sur les fonctionnaires, les affaires liées à des élections, des projets d’armement ou encore à des spéculations immobilières, entre autres.
La Police s’est indignée contre cette initiative, la qualifiant de contraire à la loi comme à la Constitution. De quoi l’amener à faire part officiellement de son objection. Cela dit, le ministre Han ne l’entend pas de cette oreille. Le bras de fer entre les deux parties s’annonce long et musclé.