Le Parquet accélère ses investigations visant la précédente administration, celle de Moon Jae-in. Hier, trois jours plus tard qu’initialement prévu, il a interrogé Noh Young-min dans le cadre de son enquête sur l’expulsion controversée vers leur pays de deux marins nord-coréens. C’était en novembre 2019.
Noh, à l’époque secrétaire général de Moon, était soupçonné d’être impliqué dans le rapatriement forcé des deux ressortissants nord-coréens. Ces derniers ont alors été suspectés d’avoir assassiné 16 de leurs collègues à bord du bateau sur lequel ils ont été arrêtés par les garde-côtes du Sud, en mer de l’Est.
L’ex-chef du cabinet présidentiel, accusé en août dernier par le Parti du pouvoir du peuple (PPP), la formation présidentielle, a été auditionné pendant plus de 12 heures. Les allégations qui pèsent contre lui concernent notamment l’abus de pouvoir, l’arrestation arbitraire ou encore le manquement au devoir.
Les pêcheurs nord-coréens ont été renvoyés seulement cinq jours après leur arrestation. Selon le ministère public, c’est une mesure prise avec une rapidité exceptionnelle, et Noh y serait intervenu. Concrètement, lorsque les deux nord-Coréens avaient été interrogés par le Service national du renseignement sud-coréen (NIS), ils ont exprimé leur intention de faire défection. Mais deux jours plus tard, le gouvernement de Moon Jae-in a décidé de les expulser, au cours d’une réunion de la Cheongwadae, le siège présidentiel d’alors, convoquée par Noh.
Avant celui-ci, le Parquet a déjà entendu plusieurs autres responsables de l’époque. Parmi eux, l’ancien ministre de la Réunification Kim Yeon-chul et l’ex-premier conseiller adjoint à la sécurité nationale Kim Yu-geun.