Le ministère public a demandé au tribunal aujourd’hui la délivrance d’un mandat d’arrêt à l’encontre de Kim Yong, fraîchement nommé au poste de directeur adjoint de l’institut pour la démocratie, un think tank du Minjoo, la principale formation de l’opposition. Ce dernier est soupçonné d’avoir enfreint la loi sur le financement politique. La nouvelle a été annoncée ce matin par le Bureau des procureurs du district (DPO) central de Séoul.
Kim est l’un des fidèles proches de Lee Jae-myung, rival malheureux de Yoon Suk-yeol à la présidentielle de mars et aujourd’hui patron du parti de centre-gauche.
Le Parquet le soupçonne d’avoir touché 847 millions de wons, l’équivalent de 605 000 euros, de la part des principaux acteurs de l’affaire géante de Daejangdong, du nom d’un quartier de Seongnam qui a fait l’objet d’un vaste projet de promotion immobilière lancé lorsque Lee était maire de la ville.
Kim aurait reçu cette caisse noire l’année dernière, entre avril et août. A cette époque, le Minjoo préparait sa primaire pour élire son candidat officiel à la présidentielle de mars, et l’homme de confiance de Lee était chargé du financement et de l’organisation de la campagne électorale de ce dernier. Il a été arrêté par le Parquet avant-hier. Depuis, il continue à nier en bloc toutes les allégations.
Sa détention provisoire doit se terminer aujourd’hui. Reste à savoir si la Justice va la prolonger ou non. Le tribunal du district central de Séoul lancera sa délibération sur ce dossier vers 15h30 cet après-midi. Il devrait rendre sa décision très tard cette nuit.