Sur fond de provocations balistiques nord-coréennes à répétition, le Conseil de sécurité des Nations unies tiendra une réunion d’urgence publique à New York, ce vendredi à 15h, heure locale.
Selon Reuters, citant des diplomates, le Conseil de sécurité a été convoquée à l’initiative des Etats-Unis et de cinq pays européens, à savoir le Royaume-Uni, la France, l’Albanie, l’Irlande et la Norvège. Il s’agit d’une première réunion de ce genre en un mois. La dernière remonte au 5 octobre dernier. Elle a eu lieu suite au tir de missile balistique de portée intermédiaire par le régime de Kim Jong-un.
Cette réunion intervient dans le contexte où la Corée du Nord a récemment monté d’un cran ses provocations militaires notamment en signe de protestation contre l’exercice aérien conjoint « Vigilant Storm » mené par Séoul et Washington.
Pour rappel, le pays communiste a tiré au total six missiles balistiques hier, y compris un nouveau missile balistique intercontinental (ICBM). La veille, il avait tiré au moins 25 missiles dont l’un est tombé près des eaux territoriales sud-coréennes, franchissant la « ligne de limite du Nord (NLL) », la frontière maritime de fait entre les deux Corées, et ce pour la première fois depuis la division de la péninsule, en 1953. Ainsi, Pyongyang a violé des résolutions onusiennes à son encontre.
A New York, l’ambassadrice américaine à l’Onu, Linda Thomas-Greenfield, s’est exprimée via son compte Twitter. Elle a déclaré condamner fermement tout tir d’essai d’un ICBM par Pyongyang qui va à l’encontre du système international de la non-prolifération nucléaire et de plusieurs résolutions du Conseil de sécurité. Sans oublier d’appeler le royaume ermite à cesser immédiatement tout acte nuisant à la stabilité.
L’officielle américaine a souligné qu’il serait nécessaire de mobiliser les efforts pour dire au régime de Kim Jong-un que ses actes sont inacceptables.
Reste à savoir si le Conseil de sécurité des Nations unies va réagir comme Washington le voudrait bien. En effet, il souffre sérieusement d’un conflit interne. Parmi ses pays membres permanents, la Russie et la Chine ont de fortes chances d’exercer leur droit de veto, qu’il s’agisse d’adopter une résolution ou un communiqué au nom du président contre leur traditionnel allié.