Aux Nations unies, l’Assemblée générale a adopté hier par consensus les résolutions portant sur la situation des droits humains dans plusieurs pays, dont la Corée du Nord.
Le texte sur l’Etat communiste, comme ceux des années précédentes, dénonce les violations systématiques et généralisées de ces droits. Ce qui est nouveau, c’est qu’il ajoute davantage de détails sur le meurtre d’un fonctionnaire sud-coréen par le régime de Kim Jong-un et le rapatriement de deux marins nord-coréens par Séoul. Ces deux affaires émaillées de polémiques sont intervenues en 2020 et en 2019 respectivement.
Autre nouveauté : le document appelle Pyongyang à dévoiler toutes les informations aux familles des ressortissants étrangers victimes de tortures, d’exécutions sommaires, d’arrestations arbitraires ou encore d’enlèvement, ainsi qu’aux organisations concernées. Cet appel semble avoir considérablement pris en compte les revendications des proches du fonctionnaire sud-coréen tué et du gouvernement de Séoul.
La résolution précise également que les habitants nord-coréens renvoyés vers leur pays après leur fuite ne doivent pas faire l’objet de disparition forcée, ni d’exécution arbitraire ni de torture, et ce vraisemblablement pour faire référence aux deux pêcheurs nord-coréens. Le texte ne mentionne pas pour autant leurs noms.
Le document exhorte aussi le régime de Kim Jong-un à autoriser les responsables des organisations humanitaires internationales à entrer sur son territoire afin d’examiner sur place la situation liée à la discrimination à l’égard des femmes, aux violences familiales ou encore à l’épidémie de coronavirus.
La résolution recommande, une nouvelle fois et ce depuis 2014, au Conseil de sécurité de l’Onu de traduire devant la Cour pénale internationale (CPI) les dirigeants nord-coréens devant assumer la plus grande responsabilité des violations des droits de l’Homme.
Cette année, la Corée du Sud a elle aussi parrainé la résolution introduite par les membres de l’Union européenne. Une première en quatre ans. A noter aussi que les Nations unies ont adopté le texte pour la 18e année de suite.