C’est désormais chose faite. Yoon Suk-yeol a accordé une deuxième grâce présidentielle depuis son investiture en mai, et ce en amont du Nouvel an. Son gouvernement a dévoilé aujourd’hui la liste définitive de ses 1 373 bénéficiaires.
Parmi eux, l’ex-chef de l’Etat conservateur Lee Myung-bak. Celui-ci, au pouvoir de 2008 à 2013, avait été condamné, en 2020, à 17 ans de prison et à une amende de 13 milliards de wons, environ 9,6 millions d’euros, notamment pour corruption.
A moins d'une amnistie présidentielle, cet homme de 81 ans pourrait finir sa vie derrière les barreaux. Mais sa peine avait déjà été suspendue pour des raisons de santé. Il a donc passé seulement deux ans dans sa cellule et n’a pas encore payé non plus son amende de 8,2 milliards de wons, ou 6 millions d’euros. Tout cela sera donc exempté.
Autre grand nom qui fait partie de la liste. Il s’agit de l’ancien gouverneur de la province de Gyeongsang du Sud Kim Kyoung-soo. Proche parmi les proches de Moon Jae-in, le prédécesseur progressiste de Yoon Suk-yeol, il avait été condamné à deux ans d’emprisonnement pour son implication dans la manipulation de l’opinion en amont de la présidentielle de mai 2017, dont Moon est sorti vainqueur. Il devait encore purger cinq mois de prison. Il a été gracié, cette fois, sans pour autant être réhabilité.
La liste comprend aussi plusieurs autres hommes politiques, dont Kim Ki-choon, ancien secrétaire général de la présidente destituée Park Geun-hye et son vice-Premier ministre à l’économie Choi Kyoung-hwan. A noter cette fois que les patrons de grands groupes d’affaires sont exclus.