L’échec de l’interception des cinq drones nord-coréens, qui ont franchi, lundi, la frontière intercoréenne provoque un débat houleux à l’Assemblée nationale aussi.
Hier, les députés ont été briefés par le ministre de la Défense en personne. Lee Jong-sup a alors assuré que l’un de ces engins n’avait pas survolé le quartier de Yongsan à Séoul, où se trouve le siège présidentiel, et ce contrairement à ce qui avait été indiqué par certains médias.
Cela dit, les élus du Minjoo lui ont reproché d’avoir transformé les faits. L’un d’entre eux, Kim Young-bae, a mis en cause l’expression utilisée par l’armée. Lundi, celle-ci avait annoncé que l’aéronef avait volé simplement au-dessus du « nord de Séoul ». Mais selon le député, sa trajectoire montre qu’il aurait survolé aussi plusieurs autres zones de la capitale, en particulier celle de Yongsan.
Les parlementaires ont aussi fustigé l’armée pour avoir tenu au courant le président de la République de l’infiltration des appareils plus d’une heure après leur traversée de la ligne de démarcation militaire. Le ministre a alors expliqué ce retard par le temps nécessaire pour analyser les objets repérés sur les radars.
Violente passe d’armes également entre le Parti du pouvoir du peuple (PPP), la formation présidentielle, conservatrice, et le Minjoo sur l’incapacité de Séoul à abattre les drones nord-coréens. Le premier en a rejeté la responsabilité sur la précédente administration de centre-gauche, qui selon lui, n’avait pris suffisamment de mesures visant à dissuader une telle provocation de Pyongyang. Le second a déploré que le pouvoir en exercice n’ait pu abattre aucun des cinq engins.