Le nouveau programme scolaire rendu public le mois dernier fait l'objet de controverse au sujet de la suppression du « soulèvement de Gwangju » dans les manuels d'enseignement à partir de 2025.
Cet oubli a provoqué la colère des députés du camp de l'opposition tout comme des citoyens de la ville de Gwangju, malgré la promesse du ministère d'intégrer cet événement lors de la rédaction des ouvrages. Le ministère de l'Education a expliqué que l’effacement du mouvement de Gwangju n'était pas intentionnel et qu’il était seulement le résultat de la simplification du programme.
En effet, le tout premier programme d'enseignement destiné aux collégiens et lycéens, élaboré depuis l'accès au pouvoir du président Yoon Suk-yeol, explique la démocratisation du pays seulement par « la révolution du 19 avril 1960 » et « le soulèvement de juin 1987 ». Il ne mentionne donc pas l'insurrection populaire survenue le 18 mai 1980 dans la ville du sud-ouest contre le général Chun Doo-hwan, auteur du putsch militaire sanglant l’année précédente. A titre de comparaison, le programme actuellement en vigueur et amendé en 2016, l'évoque à sept reprises.
Les partis de l'opposition ont vivement contesté cette mutilation de l'histoire de la démocratisation du pays. Les habitants de Gwangju ont eux aussi dénoncé cette suppression, « susceptible d'affaiblir l'inspiration sur la démocratie chez les jeunes ». Une omission d'autant plus incompréhensible pour eux que le débat est en cours pour insérer ce soulèvement dans le préambule de la Constitution.