La confirmation tardive du passage d’un drone nord-coréen dans la zone d’exclusion aérienne autour du siège présidentiel de Yongsan suscite des critiques contre la présidence. Des détracteurs du pouvoir reprochent à celle-ci de ne pas en avoir informé les journalistes à temps, même après qu’elle en a été tenue au courant.
L’entourage du chef de l’Etat leur a rétorqué que l’armée avait pu identifier la trace définitive de l’engin seulement neuf jours après son intrusion, donc le mardi 3 janvier. Et d’ajouter que le lendemain, le ministre de la Défense et le chef d’état-major interarmées (JCS) ont informé le président de la République du survol de la zone en question et que Yoon Suk-yeol a alors ordonné de le faire connaître aussi à ses concitoyens.
Interrogé sur la question de savoir si le dirigeant a demandé mercredi à son équipe concernée d’étudier la suspension de l’accord militaire intercoréen du 19 septembre 2018, après avoir été briefé sur la pénétration de l’appareil nord-coréen, l’un de ses conseillers a répondu par la négative.
Le Bureau présidentiel a par ailleurs mis sur la sellette le député Kim Byung-joo du Minjoo, qui avait évoqué, le premier, la possibilité que le drone ait volé au-dessus de plusieurs zones de la capitale, et ce en s’appuyant, selon lui, sur la trajectoire indiquée par le JCS.
Cela dit, la présidence a martelé que ni le ministère de la Défense, ni l’état-major des armées n’avait alors disposé d’un tel renseignement. Les soupçons pèsent sur la source d’information de cet ancien général quatre étoiles.