Lee Jae-myung a été interrogé hier par les procureurs en tant que prévenu dans l’affaire de corruption du « Seongnam FC » autour des dons d'entreprises versés au club de football de la ville du même nom, dont il a été maire de 2010 à 2018.
A l'issue d'une audition de près de 12 heures, le chef du Minjoo, la première force de l'opposition de centre-gauche, est sorti des locaux du Parquet de Seongnam vers 22h42 et a été accueilli par les principaux députés de son parti.
Lee a indiqué aux journalistes qu'il avait donné les explications nécessaires comme il se doit et qu'aucun des éléments présentés par les procureurs ne lui semblait convaincant. Selon lui, toutefois, le Parquet aurait déjà décidé de l'inculper, vu le déroulement de son interrogatoire. Il a ensuite ajouté que la vérité serait révélée devant le tribunal.
Plus tôt, dans la matinée, le rival malheureux de Yoon Suk-yeol à la présidentielle de mars 2022 s'est présenté devant le Parquet, entouré d'une quarantaine de députés de sa formation ainsi que de ses partisans. Avant d'entrer dans le bureau des procureurs, il a lu les notes, d’une longueur de huit pages, qu'il avait préparées pour expliquer sa position. Il n’a pas manqué de critiquer avec véhémence le ministère public qui, selon lui, tente un « coup d'Etat judiciaire » en inventant une accusation de toute pièce. L’ancien avocat pour les droits de l’Homme a nié tout soupçon de corruption pesant sur lui en affirmant que les dons d'entreprises au Seongnam FC avaient été effectués pour le bien des habitants de la ville dont il était chargé. Selon certaines sources, il aurait réitéré ses arguments devant les procureurs.
En attendant la décision de Parquet, Lee se rendra aujourd'hui à Gyeyang, sa circonspection électorale, et organisera demain une conférence de presse du Nouvel an.