Deux jours après son audition par le Parquet dans le cadre d’une enquête sur l’affaire de corruption passive présumée par le Seongnam FC, Lee Jae-myung a tenu aujourd’hui sa conférence de presse dite du Nouvel an.
Il s’agit de son premier événement médiatique digne de ce nom depuis qu’il a pris les rênes du Minjoo, en août dernier. Avant cela, il s’était brièvement exprimé devant les journalistes deux fois, l’une sur le budget de l’Etat 2023 et l’autre pour proposer la nomination d’un procureur indépendant afin de faire toute la lumière sur une autre affaire tentaculaire, celle du quartier Daejangdong, dans laquelle il est soupçonné d’être impliqué.
Lors de la rencontre d’aujourd’hui avec la presse, le patron de la première force de l’opposition s’en est pris à l’administration de Yoon Suk-yeol, qui selon lui, « joue double jeu en s’employant d’une part à détruire l’opposition par le biais des institutions de pouvoir et à tuer son ennemi politique et d’autre en prônant, en façade, la coopération avec elle ». Lee a pourtant renouvelé sa proposition de tenir un tête-à-tête avec le président de la République.
Sur la situation économique, le rival malheureux de Yoon à la présidentielle de mars 2022 a présenté un plan d’urgence de l’ordre de 30 000 milliards de wons, soit environ 22 milliards d'euros, visant à améliorer le quotidien des sud-Coréens. Cette enveloppe pourra être débloquée, selon lui, pour les aider à payer leur loyer, pour leur accorder davantage de prêts, et pour régler l’inquiétante question de l’endettement des ménages et celle de l’inflation, entre autres.
Dans le même temps, l’ancien gouverneur du Gyeonggi a proposé la création d’une conférence nationale sur l’économie d’urgence. Il a de nouveau préconisé la révision de la Constitution en vue d’élire le chef de l’Etat pour un mandat de quatre ans renouvelable une fois, contre un quinquennat non renouvelable actuellement.
Autre idée avancée. Il s’agit du revenu universel de base qu’il continue de promouvoir depuis longtemps. Pour en présenter une feuille de route, le chef du parti de centre-gauche s’est engagé à préparer la vision 2050 en la matière et à mettre en place un comité dédié au sein de son mouvement.
Réaction du Parti du pouvoir du peuple (PPP). Selon la formation présidentielle, c’était une conférence de presse dominée seulement par des revendications en sens unique. Et Lee aurait proposé d’amender la Constitution pour échapper au risque judiciaire qui pèse sur lui.