L’équipe spéciale d’enquête de la Police nationale a terminé, aujourd’hui, son travail de 74 jours sur la bousculade mortelle d’Itaewon, qui a coûté la vie à 158 personnes. Elle été créée le 1er novembre dernier, donc peu après ce drame tragique survenu lors du week-end d’Halloween, et 501 personnes ont mené la mission au sein de cet organisme ad hoc.
Ce matin, l’équipe spéciale a organisé son dernier briefing officiel afin de rendre compte de son investigation sur deux axes principaux.
Le premier volet a été consacré au déroulé du drame. Le comité a rapporté les résultats des analyses scientifiques basées sur un modèle pour décrire l’hydrodynamique des foules, la simulation en 3D et les images captées par les caméras de surveillance.
Selon le briefing, les victimes ont été piégées dans un rassemblement extrêmement compact avec un taux de densité allant de six à 10 personnes par mètre carré entre 21h et 22h30, et elles sont tombées presque simultanément et ont subi une forte pression, de 224 à 560 kilogrammes. Ainsi, elles sont mortes d’asphyxie et d’hypoxie cérébrale. Cependant, il serait difficile de déterminer une « heure critique » globale étant donné que la pression n’était pas uniforme pour tous.
Dans le second volet, l’équipe spéciale a indiqué à qui revient la responsabilité. Selon elle, le mouvement de foule s’est soldé par un nombre très élevé de pertes humaines à cause des fautes multiples constatés chez plusieurs autorités telles que la police, la mairie de l’arrondissement de Yongsan, les pompiers, ou encore Seoul Metro, entre autres.
Dans le cadre de sa mission, l’organe ad hoc a mis en examen 28 officiels pour homicides et blessures involontaires, et elle a renvoyé 23 d’entre eux devant le Parquet, y compris six personnes placées en détention. Par contre, elle n’a pas retenu la faute de négligence pour les administrations supérieure telles que le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité, la municipalité de Séoul. En conséquence, Lee Sang-min, le ministre de l'Intérieur, verra les plaintes contre lui être classées sans suite.