L’ancien patron et propriétaire de facto du groupe Ssangbangwool (SBW) est de retour à Séoul aujourd’hui, après huit mois de cavale à l’étranger. Kim Seong-tae a été arrêté le 10 janvier dernier en Thaïlande.
De multiples accusations pèsent contre lui. Elles concernent entre autres l’abus de confiance, le détournement de fonds, la violation de la loi sur les capitaux, le transfert d’argent illégal vers la Corée du Nord et la corruption.
Son arrestation est très médiatisée, car il est aussi soupçonné d’avoir ordonné à son entreprise de prendre en charge les frais d’avocats de Lee Jae-myung, à sa place. Celui-ci était jugé pour violation de la loi électorale dans sa course au poste de gouverneur de la province de Gyeonggi. Le scrutin a eu lieu en 2018.
Le Parquet sud-coréen a donc exécuté le mandat d’arrêt aussitôt après que Kim est monté dans l’avion qui le ramenait de Bangkok à Séoul. Peu avant cela, il a cependant déclaré aux journalistes ne même pas disposer des coordonnées de Lee, qui dirige actuellement le Minjoo, la première formation de l’opposition.
Dès son arrivée à l’aéroport d’Incheon, il a été déféré au Parquet compétent, celui de Suwon. Les procureurs devront l’interroger notamment sur les destinations de la caisse noire que l’ex-PDG de SBW aurait créée après avoir émis des obligations convertibles en actions, à deux reprises en 2018 et 2019. Leur montant s’élève à 20 milliards de wons, soit environ 15 millions d’euros. Pour le ministère public, une partie de cet argent aurait servi à payer les rémunérations des avocats de Lee.