La commission ad hoc d’enquête parlementaire sur le drame d’Itaewon boucle aujourd’hui ses travaux de 55 jours.
Si la loi permettant la constitution de ce dispositif a été adoptée le 24 novembre, un peu plus de trois semaines après la tragédie, ses députés n’ont pu entamer leurs activités nécessaires dignes de ce nom. En cause, les deux camps rivaux étaient convenus de les lancer après le vote du projet gouvernemental du budget 2023, qui a eu lieu beaucoup plus tard qu’initialement prévu.
Le chef de la commission, le député Woo Sang-ho du Minjoo, la principale force de l’opposition, a donc regretté l’insuffisance de temps. Ses collègues du camp d’en face semblent, quant à eux, estimer que les enquêtes ont permis d’éclaircir, dans une certaine mesure, les causes de l’accident, qui a coûté la vie à 158 personnes, le 29 octobre, lors de la fête d’Halloween.
Les élus n’auront désormais qu’à rédiger un rapport qui rend compte des résultats de leur mission. Mais ils restent divisés sur son contenu.
Les députés du Minjoo insistent sur la nécessité d’y déterminer la responsabilité du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Lee Sang-min, invoquant que ce dernier n’avait pas été nommé dans la conclusion des enquêteurs de la Police nationale, qui viennent eux aussi d’achever leur investigation sur la catastrophe. Ils réclament aussi la nomination d’un procureur indépendant pour lui confier une nouvelle investigation. Hors de question pour leurs collègues du Parti du pouvoir du peuple (PPP), le mouvement présidentiel.
La commission doit se réunir au complet cet après-midi afin de tenter in extremis d’aplanir les différends.