On s’y attendait. Le Parquet a demandé au tribunal, dans la nuit de mercredi à jeudi, un mandat en vertu duquel il pourra placer en détention provisoire l’ex-PDG du groupe Ssangbangwool (SBW). Kim Seong-tae est soupçonné entre autres d’abus de confiance, de détournement de fonds, de violation de la loi sur les capitaux et de corruption.
Le propriétaire de fait de l’entreprise spécialisée dans la création et la fabrication de lingerie semble résigné, car il a annoncé qu’il ne se présenterait pas devant le juge responsable du dossier. Celui-ci doit l’interroger cet après-midi avant de décider d’accepter ou non la requête du ministère public. Sa décision serait rendue ce soir ou demain.
Il est bien possible que le mandat soit délivré, étant donné que l’intéressé était en cavale depuis huit mois à l’étranger, avant d’être arrêté le 10 janvier en Thaïlande. Si tel est le cas, les procureurs disposeront d’une durée maximale de 20 jours pour continuer de l’auditionner, avant de le mettre en examen. Selon eux, Kim aurait détourné quelque 10 milliards de wons, soit environ 7,5 millions d'euros, dans sa firme et le montant dû à son abus de confiance pourrait s’élever jusqu’à 400 milliards de wons, ou 300 millions d’euros.
Si les destinations de cet argent sont identifiées, plusieurs soupçons qui pèsent sur lui pourront être éclaircis. Ils concernent notamment celui de paiement des frais d’avocat pour le président du Minjoo Lee Jae-myung, jugé pour violation de la loi électorale dans sa course à la tête de la province de Gyeonggi avant les les élections locales en 2018.