Cela fait presque un an que la loi sur les sanctions en cas d’accidents du travail graves et mortels est entrée en vigueur. L’heure est au premier bilan.
D’après le ministère de l’Emploi et du Travail, qui a publié aujourd’hui les statistiques sur le sujet, l’an dernier, un total de 644 personnes sont décédées suite à un accident grave du travail à travers le pays. Cela représente une baisse de 39 individus par rapport à 2021.
Ce qui est préoccupant, voire surprenant, c’est que 256 d’entre eux sont des employés d’entreprises de plus de 50 salariés permanents ou sur des chantiers des travaux dont le montant est supérieur à 5 milliards de wons, ou 3,7 millions d’euros, auxquels est pour le moment appliquée la législation. Il s’agit d’une hausse de huit victimes en un an. Explication à cette progression : bon nombre d’accidents de grande ampleur comme les incendies, les explosions ou encore les effondrements s’y sont produits.
A contrario, le chiffre s’est affaibli dans les firmes comptant moins de 50 salariés, à 388, contre 435 en 2021.
Avec 341 morts, les chantiers de construction comptent plus de la moitié de l’ensemble des accidents mortels.
En vertu de la loi en question, les chefs d’entreprise doivent faire en sorte de les prévenir et si leurs efforts sont jugés insuffisants, ils peuvent encourir une peine d’emprisonnement d’au moins un an ou une amende maximale de 1 milliard de wons, soit 750 000 euros, en cas de décès de leurs employés.