La Justice a ouvert un procès contre quatre personnalités-clés chargées de la sécurité nationale sous l’ancienne présidence de Moon Jae-in, qui sont soupçonnés d’avoir tenté d’étouffer l’affaire Lee Dae-jun. Il s’agit du meurtre d’un fonctionnaire sud-coréen par des soldats nord-coréens en mer Jaune à l’automne 2020.

Le tribunal du district central de Séoul a lancé, aujourd’hui, la procédure de préparation en attente de l’audience. Lors de ce premier rendez-vous, la chambre pénale est censée vérifier la position des accusés, et aussi planifier les examens des preuves, y compris l’audition des témoins. Les accusés ne sont pas obligés de s’y rendre, pouvant être représentés par leurs avocats.

Quatre figures sont sur le banc des accusés. D’abord, Suh Hoon, l’ex-conseiller à la sécurité nationale de la Cheongwadae, est soupçonné d’avoir ordonné de supprimer les renseignements relatifs à cette affaire, lors d’une réunion ministérielle qui s’est tenue le 23 septembre 2020, au lendemain de la mort de Lee.

Ensuite, Kim Hong-hee, l’ex-patron de la garde côtière, est accusé d’avoir suivi cet ordre et diffusé des fausses informations aux médias pour faire croire que le défunt voulait rejoindre la Corée du Nord de son plein gré.

Enfin, Park Jie-won et Suh Wook, respectivement le patron du Service national du renseignement (NIS) et le ministre de la Défense de l’époque, sont suspectés d’avoir ordonné la suppression des renseignements en la matière.

Selon le Parquet, 55 informations secrètes auraient été effacées du système du NIS, et 5 417 textes dans les systèmes du ministère de la Défense et des unités militaires sous sa tutelle.