Le Minjoo a tenu hier la première réunion de sa task force chargée d’éclaircir les soupçons de manipulation boursière qui pèsent sur l’épouse du président de la République. Kim Keon-hee est suspectée d’y être impliquée au début des années 2010.

Le premier parti de l’opposition l’avait mise en place, invoquant la nonchalance du Parquet dans les enquêtes sur l’allégation en question. Par conséquent, il estime inévitable de nommer un procureur indépendant pour lui confier les investigations, si Yoon Suk-yeol persiste à clamer l’innocence de sa femme.

Les élus de la majorité parlementaire soupçonnent également la belle-mère du chef de l’Etat d’avoir été elle aussi empêtrée dans la même escroquerie et étudie la possibilité de porter plainte contre elle devant le ministère public.

Le Minjoo doit par ailleurs tenir cet après-midi l’assemblée générale de ses députés pour décider de lancer ou non la procédure nécessaire pour destituer le ministre de l’Intérieur afin de lui faire assumer une responsabilité politique dans la bousculade mortelle survenue le 29 octobre à Itaewon.

Le Parti du pouvoir du peuple (PPP) voit d’un mauvais œil toutes ces mesures envisagées par le camp d’en face, les qualifiant d’offensive politicienne en vue de protéger son patron Lee Jae-myung, suspecté d’être éclaboussé par des soupçons de corruption ou d’abus de confiance, entre autres.

Le chef du groupe parlementaire de la formation de Yoon Suk-yeol est allé jusqu’à dénoncer une arrière-pensée du Minjoo visant à infliger au pouvoir des « blessures politiques ».