Le chef de l’Etat a présidé aujourd’hui la 56e réunion de la défense intégrée. Il s’agit du premier rassemblement mené par le président de la République depuis 2016.
Yoon Suk-yeol a évalué que l’ampleur de la réunion s’était réduite et que les manœuvres intégrées des citoyens, fonctionnaires, militaires et policiers n’ont pas été menées correctement pendant le mandat de son prédécesseur.
En parlant de la situation sécuritaire de la péninsule, menacée par les provocations de Pyongyang et l’évolution rapide de la sécurité internationale, due à la guerre en Ukraine, le dirigeant a ordonné à environ 160 hauts officiels concernés présents à ce rendez-vous d’examiner l’état de défense intégrée en fonction du type de bravades nord-coréennes et de réviser le système de réponse d’urgence du gouvernement. Il a également fait part de sa volonté de présider la réunion chaque année.
Durant ce rassemblement, le numéro un sud-coréen a décidé de tenir un exercice de défense civile en mai à l’échelle nationale. Son objectif : renforcer le système de protection de la population. En effet, depuis sa dernière édition qui remonte à 2017, aucun entraînement de défense civile dans tout le territoire n’a été réalisé.
L’état-major interarmées sud-coréen (JCS) a pour sa part fait savoir que les citoyens pourraient désormais recevoir des alertes par texto, alors que celles-ci étaient transmises par des sirènes ou des sous-titres à la télévision.
Par ailleurs, les hauts responsables ont abordé l’installation et la consolidation de refuges pour faire face à la menace nucléaire et balistique de la Corée du Nord. Il en existe actuellement que quelques-uns dans des stations de métro ou des parkings souterrains. Les participants au rassemblement ont alors discuté d’une mesure qui consiste à obliger de construire des bunkers dans les établissements publics, certains appartements ou centres commerciaux et à les utiliser comme des piscines ou des bibliothèques en temps normal.
Enfin, la désignation de centres de données comme des installations importantes de l’Etat a fait l’objet de débats. Ce sujet est remonté à la surface en octobre dernier, date à laquelle un incendie d’un centre de données de Kakao, premier opérateur de messagerie en ligne du pays, a énormément impacté la vie de la population.