Le Minjoo, la première force de l’opposition, prévoyait de lancer des enquêtes spéciales à la fois sur l’affaire Wirye-Daejangdong et la manipulation des actions boursières de Deutsche Motors à laquelle l’épouse du président de la République est soupçonnée d’avoir été impliquée. Cependant, le Parti de la justice, un autre mouvement de l’opposition, a proposé de s’attaquer d’abord aux scandales liés à Daejangdong.
La semaine dernière, l’ancien député Kwak Sang-do a été condamné à une amende pour infraction à la loi sur les financements politiques, alors qu’il aurait reçu cinq milliards de wons, l’équivalent de 3,68 millions d’euros, comme pot-de-vin, mais sous forme de prime de départ de son fils. Ce dernier a travaillé pendant sept ans pour Hwacheon Daeyu, une entreprise qui a reçu d’énormes bénéfices dans le projet lié à Daejangdong.
Face à ce scandale, le Parti de la justice a déclaré qu’il déposerait lui-même un projet de loi visant à enquêter sur ceux qui auraient reçu cinq milliards de wons comme pot-de-vin dans le cadre du projet immobilier.
Toutefois, le Minjoo a déjà déposé un projet de loi sur l’enquête spéciale auprès de la Première dame, Kim Keon-hee, au comité législatif et judiciaire de l’Assemblée nationale, dont le président appartient au Parti du pouvoir du peuple (PPP). Le dossier est par ailleurs toujours en cours. Il lui faut trois cinquièmes du nombre total des parlementaires, à savoir 180, pour mettre sa proposition directement à la séance plénière. Comme il ne compte que 169 élus, il n’a pas d’autre choix que de mobiliser des députés du Parti de la justice et indépendants.
Le parti de centre-gauche a indiqué donc qu’il aurait des discussions profondes avec la formation progressiste. Il projetterait de traiter l’affaire Daejangdong en premier, s’il ne trouve pas d’accord avec cette dernière, et de mener séparément une enquête sur l’épouse de Yoon Suk-yeol.