En marge de son voyage à Washington, le numéro deux de la diplomatie sud-coréenne Cho Hyun-dong a eu un tête-à-tête hier avec son homologue nippon Takeo Mori. La question de l’indemnisation des victimes sud-coréennes du travail forcé au Japon pendant la Seconde guerre mondiale a été au coeur des discussions.

Cette rencontre intervient en amont de celle de leurs patrons, prévue vraisemblablement ce samedi à Munich, où ils prendront tous deux part à la conférence sur la sécurité. Park Jin et Yoshimasa Hayashi devront alors tenter de trouver un accord final à ce dossier, qui continue à envenimer les relations entre les deux nations depuis 2018, année où la justice du pays du Matin clair a condamné deux groupes de l’archipel pour l’exploitation de Coréens pendant le conflit.

L’administration de Yoon Suk-yeol monte au créneau pour le résoudre. Après plusieurs mois de travail intensif, elle a dévoilé le mois dernier une solution en ce sens. Vous vous en souvenez peut-être. Les plaignants seront dédommagés par le biais d’une fondation dédiée, qui doit lever les fonds nécessaires auprès des entreprises sud-coréennes ayant bénéficié de l’assistance ou des prêts accordés par le Japon lors du traité bilatéral de 1965, qui rétablissait les relations diplomatiques entre les deux voisins.

Depuis, les discussions bilatérales se poursuivent pour demander aux sociétés nippones sanctionnées de contribuer elles aussi au fonds d’indemnisation et à leur gouvernement de présenter ses excuses sincères pour le passé colonial, comme le réclament les anciens travailleurs forcés. C’est dans ce contexte que les hauts responsables de la diplomatie des deux nations doivent mener leurs dernières discussions cette semaine.

L’entretien Cho-Mori d’hier semble également être consacré au projet de Tokyo de rejeter dans la mer les eaux contaminées de la centrale accidentée de Fukushima, ainsi qu’à la question de la sécurité régionale.