A l’Assemblée nationale, l’amendement de deux clauses de la loi sur les syndicats a été adopté aujourd’hui en commission.
Sur les 16 députés membres de la commission permanente de l’environnement et du travail, neuf ont voté pour. Ils font partie de deux forces de l’opposition, le Minjoo et le Parti de la Justice. Leurs collègues du Parti du pouvoir du peuple (PPP), le mouvement présidentiel, ont claqué la porte de la salle peu avant le scrutin pour exprimer leur protestation.
La révision des deux articles en question vise à garantir aux sous-traitants le droit de négocier avec leurs entreprises principales et à restreindre l’action judiciaire en dommages-intérêts des employeurs à l'encontre de leurs employés grévistes.
Prochaine étape à suivre pour être finalement voté en séance plénière. Le texte désormais dit de « l’enveloppe jaune » doit être inscrit d’abord à l’ordre du jour de la commission permanente de la législation et des affaires juridiques. Mais cela s’annonce laborieux, car elle est dirigée par un député du PPP. De quoi amener l’opposition à se pencher sur un moyen de sauter cette barrière.
Avant même cela, le patron du groupe parlementaire de la formation au pouvoir a réagi violemment, qualifiant l’amendement de « loi de l’enveloppe anticonstitutionnelle et favorisant les actions collectives des syndicats ». Joo Ho-young est allé jusqu’à annoncer son intention de proposer au président de la République d’opposer son veto au texte, si celui-ci est définitivement adopté par le Parlement.
Les organisations patronales contestent elles aussi l’amendement, qui selon elles, finira par porter atteinte à la compétitivité des entreprises et de l’Etat.
De leur côté, les deux confédérations syndicales du pays, la KCTU et la FKTU, manifestent leur appui à la révision.