Plus de la moitié des adultes sud-coréens souhaite avoir au moins deux enfants. Mais il leur est souvent difficile de réaliser ce rêve en raison de conditions de vie insuffisantes telles qu’un logement adéquat ou le système de services sociaux destinés aux jeunes enfants.
Le résultat de cette étude a été publié lors du 1er Forum sur les stratégies démographiques, organisé hier par le ministère de la Santé et du Bien-être.
Selon Choe Seul-gi, professeure à l'Ecole des études de politique internationale de l'Institut de développement de Corée (KDI), deux tiers des hommes célibataires et la moitié des femmes célibataires souhaitent se marier et avoir deux enfants. Mais la réalité n'est pas au rendez-vous pour répondre à ces attentes.
En effet, un sondage effectué en juin dernier révèle qu'une grande majorité avait répondu vouloir deux enfants avec 65 % des voix. 21,2 % ont opté pour trois tandis que seulement 10,2 % ont pensé à ne pas en avoir.
Dans ce contexte, la professeure Choe a proposé de créer un environnement favorable au partage équilibré des tâches parentales entre les femmes et les hommes.
De son côté, Yoo Min-sang, de l'Institut des politiques sur la jeunesse, a évoqué l'autonomie économique et le logement comme les conditions nécessaires pour se marier et avoir des enfants.
Le chercheur a mis en avant, son étude à l'appui, que les sud-Coréens se sentaient enfin adultes en général à 28 ans, un grand écart avec la majorité légale fixée à 19 ans. Il a expliqué ce ressenti par la scolarité prolongée, le recul de l'âge lors du mariage et les difficultés pour entrer dans la vie sociale.
Yoo a ainsi suggéré que le pays du Matin clair réfléchisse à déterminer la limite d’âge pour apporter un soutien à l'indépendance économique.