Le Parquet a mis en examen aujourd’hui quatre hauts responsables de l’administration de Moon Jae-in, le prédécesseur de Yoon Suk-yeol, dans le cadre de son enquête sur les soupçons liés à l’expulsion vers leur pays de deux pêcheurs nord-coréens. C’était en novembre 2019.
Il s’agit de Chung Eui-yong, Suh Hoon, Noh Young-min et Kim Yeon-chul, qui avaient à l’époque occupé respectivement les postes de conseiller présidentiel à la sécurité nationale, de patron du service du renseignement (NIS), de secrétaire général de Moon et de ministre de la Réunification.
Le ministère public les a accusés d’abus d’autorité, d’élaboration ou d’usage de faux documents officiels, sans les placer pour autant en détention.
Concrètement, Chung et les autres auraient ordonné aux fonctionnaires concernés de rapatrier de force les deux marins nord-coréens, bien qu’ils aient exprimé leur intention de faire défection. Cela leur a sapé les droits à être jugés devant le tribunal sud-coréen.
Lorsque l’enquête a débuté, après que des ONG du Sud pour la défense des droits humains au nord du 38e parallèle aient porté plainte contre les anciens responsables en juillet dernier, l’ex-conseiller à la sécurité nationale a affirmé que ces ressortissants venant du Nord n’avaient eu aucune intention de se réfugier au Sud.
Les procureurs ont par ailleurs décidé de boucler l’investigation sur cette affaire, sans auditionner l’ex-président Moon, en concluant que Chung avait dirigé leur renvoi.