Séoul dévoilera aujourd’hui la solution de l’indemnisation des victimes du travail forcé sous l’occupation japonaise. Il est fort probable qu’un fonds, financé par les entreprises sud-coréennes qui ont bénéficié du traité entre la Corée du Sud et le Japon signé en 1965, soit créé.
Pourtant, Nippon Steel et Mitsubishi Heavy Industries, les sociétés nipponnes épinglées par la justice sud-coréenne et obligées de dédommager les ouvriers exploités, ne devraient pas y participer. A la place, des associations économiques des deux nations prévoient de réserver une enveloppe pour les jeunes générations, un moyen visant à tourner la page et à axer les relations bilatérales vers l’avenir.
Cependant, si tout se passe bien, le sommet entre Yoon Suk-yeol et Fumio Kishida pourrait donc se tenir au courant de ce mois-ci. Cette rencontre sera, entre autres, l’occasion de résoudre les dossiers épineux, notamment les restrictions commerciales de Tokyo imposées à l’encontre de Séoul.
Les victimes, de leur côté, ont réclamé les excuses du gouvernement japonais, mais celui-ci ne fera que réitérer la déclaration commune signée en 1998, par le président sud-coréen de l'époque Kim Dae-jung et le Premier ministre nippon d'antan Keizo Obuchi.
La classe politique n’a pas tardé à réagir. Le Minjoo, la première force de l’opposition, a fustigé ce moyen d’indemnisation, en le qualifiant de « diplomatie la plus humiliante dans l’histoire du pays du Matin clair ». Quant au Parti du pouvoir du peuple (PPP), la formation au pouvoir, il a indiqué que les deux pays voisins devraient tisser des liens tournés vers le futur plutôt que de rester ancrés dans un passé sombre.