Sans surprise, une ONG sud-coréenne qui défend les victimes du travail forcé au Japon et leurs représentants légaux se sont indignés contre la solution de dédommagement officialisée hier par leur gouvernement.
Dans une conférence de presse tenue ce même jour, ils ont dénoncé une option libérant les deux entreprises nippones condamnées par la justice sud-coréenne de leur responsabilité juridique envers leurs anciens travailleurs. Dans le même temps, ils ont reproché à leur propre gouvernement d’avoir neutralisé de facto le verdict rendu en 2018 par la Cour suprême et d’avoir trouvé une solution humiliante.
Selon eux, jusqu’à présent, 15 sud-Coréens ont remporté une victoire judiciaire contre les deux géants japonais, Nippon Steel & Sumitomo Metal (NSSM) et Mitsubishi Heavy Industries. Les trois seuls survivants d’entre eux s’opposent, tous, au plan de l'exécutif.
Leurs avocats ont alors annoncé leur intention de poursuivre les procédures visant à monétiser les actifs de ces conglomérats en Corée du Sud pour leur indemnisation. Et pour les familles des plaignants décédés après ou au cours du procès engagé, qui acceptent la décision du gouvernement, ils feront le nécessaire pour leur abandon de créance en concertation avec ce dernier et la Fondation pour les victimes de la mobilisation forcée par le Japon impérial. Cet organisme qui dépend du ministère de l’Intérieur sud-coréen recueillera les dons des entreprises destinés à indemniser les victimes.