A l'occasion du 1er anniversaire de la vicoire de Yoon Suk-yeol à l'élection présidentielle, la KBS, la maison mère de KBS WORLD Radio, a chargé Hankook Research de sonder 1 000 adultes du 5 au 8 mars par téléphone sur leur avis à l'égard de la situation politique du pays.
55,9 % ont donné une mauvaise note à l'administration Yoon, contre 40,4 % d'opinions favorables, soit 4,1 points de plus qu'il y a deux mois. C'est d'ailleurs la première fois que ce chiffre a franchi la barre des 40 % depuis le sondage effectué par la KBS lors du 100e jour de l'investiture de Yoon.
Parmi les réponses positives, 40,8 % ont évoqué la réforme du travail tandis que les voix négatives ont énuméré le manque de mesures relatives à la vie quotidienne du peuple, le défaut du système de vérification des candidats de la fonction publique et la nomination des hauts officiels, concentrée sur les proches du chef de l’Etat.
Pour le reste de son mandat, 52,6 % ont affirmé avoir des perspectives pessimistes contre 44,2 % optimistes, soit une baisse de 7,3 points et un progrès de 6,6 points respectivement, par rapport au sondage de janvier dernier.
Concernant « l'équité », une valeur emblématique de l'actuel président de la République, 54 % ont annoncé constater peu de progrès en la matière alors que 42,5 % ont pensé le contraire. Un écart toujours élevé mais plus faible comparé à août dernier.
Quant au rejet parlementaire de la demande d’autorisation de l’arrestation de Lee Jae-myung, le patron du Minjoo, la principale force de l'opposition, 52,1 % des répondants l'a trouvé injuste contre 39,3 % estimant qu'il est pertinent. Seulement chez les quadragénaires, les habitants de la province de Jeolla et de la ville de Gwangju, les bastions traditionnels du parti de centre-gauche, la majorité a répondu que le refus de cette demande par les élus était une bonne décision.
Par ailleurs, 53,9 % ont déclaré que les enquêtes judiciaires contre le chef du Minjoo étaient légitimes, soit 13 points de plus que l'opinion selon laquelle il ne s'agit que d'un règlement de compte politique. Une différence croissante par rapport au sondage de janvier dernier. Plus de 53 % ont donc demandé la démission de Lee de son poste contre 40,7 %. Parmi les sympathisants du parti, plus de trois personnes sur quatre étaient contre son départ.
Dans les perspectives des élections législatives prévues en avril 2024, 48,1 % ont opté pour les partis de l'opposition pour contrecarrer le pouvoir actuel. 43,9 % envisageant de soutenir la formation présidentielle.
Concernant la cote de popularité, le Parti du pouvoir du peuple (PPP), à la tête du pays, a obtenu 36,7 % d’avis favorables, le Minjoo, 33,3 % et le Parti de la justice, 4,3 %, soit une hausse pour les deux premiers mais une légère baisse pour le petit mouvement progressiste. En revanche, pas moins d'un cinquième des questionnés ont confié ne soutenir aucun parti politique.
Le taux de confiance de cette enquête est de 95 %, avec une marge d'erreur de plus ou moins 3,1 points.