Comme il s’y était engagé, le gouvernement a fait appel aujourd’hui de la décision rendue par un tribunal de première instance de Séoul. Celui-ci lui avait ordonné, le mois dernier, de dédommager les pertes humaines causées par des soldats sud-coréens lors de la guerre du Vietnam.
Le procès avait commencé en avril 2020, intenté par la Vietnamienne Nguyen Thi Thanh. Aujourd’hui, âgée de 63 ans, elle réclame des dommages et intérêts au gouvernement de Séoul.
Selon la plaignante, les militaires de la deuxième brigade de marine sud-coréenne avaient tué quelque 70 civils à Phong Nhi, au centre du pays, et elle a alors perdu plusieurs membres de sa famille, et souffrait, elle-même, de blessures par balles. C’était en février 1968.
La justice du pays du Matin clair a pour la première fois reconnu la responsabilité des soldats dans ce massacre. Du coup, elle a ordonné à l’exécutif de verser un peu plus de 30 millions de wons, soit environ 21 500 euros. Mais ce dernier n’accepte pas le jugement, invoquant notamment l’absence de preuves prouvant l’implication de ses troupes dans la tuerie.