La question de l’éventuelle intégration de Séoul au « Quad », le Dialogue quadrilatéral pour la sécurité réunissant les Etats-Unis, le Japon, l’Australie et l’Inde, refait surface et ravive les tensions entre la Corée du Sud et la Chine. Ce forum étant perçu comme une alliance destinée à contrer l’influence de l’empire du Milieu dans la région.
Lors d’un point de presse, mercredi, la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères est revenue sur ce dossier. Mao Ning a alors déclaré souhaiter que le pays du Matin clair ne rejoigne pas « les activités de ce petit groupe fermé ».
Dès le lendemain, Séoul y a réagi. La voix de la diplomatie sud-coréenne a réaffirmé que son pays était toujours disposé à collaborer avec les membres du forum sécuritaire d’abord dans les domaines où il est considérablement fort, comme les technologies nouvelles, la santé ou encore le changement climatique. Lim Soo-suk a qualifié cette démarche de « coopération fonctionnelle ».
Dans un briefing hier, le diplomate sud-coréen a cependant éludé la question de savoir si les critiques de Pékin contre la possible participation de son pays voisin au « Quad » peuvent être interprétées comme une ingérence excessive.
Par ailleurs, un autre haut responsable du ministère sud-coréen des Affaires étrangères a donné des précisions sur l’information, publiée précédemment par le Yomiuri Shimbun. Le quotidien japonais avait rapporté que Séoul, Tokyo et Washington cherchaient à créer un nouveau dispositif consultatif à trois de dissuasion élargie. Selon l’officiel, pour le moment, seuls la Corée du Sud et les USA mènent des discussions visant à rendre plus efficaces leurs mécanismes bilatéraux de même nature, déjà lancés.