Une grande manifestation a été menée par une organisation civique samedi dernier sur la place de l’Hôtel de Ville, à Séoul, pour dénoncer le plan gouvernemental d’indemnisation des victimes du travail forcé par le Japon lors de la Seconde guerre mondiale.
Quelque 10 000 participants ont jugé « mauvaise » la solution proposée par l’exécutif. Selon eux, leur gouvernement fait preuve d’indulgence face aux crimes commis par Tokyo, en acceptant que la fondation soit créée sous la tutelle du ministère sud-coréen de l’Intérieur et de la Sécurité, et non des entreprises japonaises. Ils lui ont alors demandé d'annuler immédiatement sa décision.
Lee Hong-jung, secrétaire général du Conseil national des Eglises de Corée (NCCK), a estimé que le plan en question avait nui encore une fois à la dignité historique de la population et avait laissé des traces de honte dans la mémoire des générations actuelles et futures.
Des dirigeants et députés de l’opposition ont eux aussi participé à l'événement. Lee Jeong-mi, chef du parti de la Justice, un petit mouvement progressiste, a souligné qu’il était anormal d’accepter la demande nippone de manière unilatérale.
La manifestation se tiendra chaque samedi et ce même après la tenue du sommet Séoul-Tokyo prévu ce jeudi.