C’est aujourd’hui que le président sud-coréen s’envole vers Tokyo pour un sommet avec le Premier ministre japonais.
Yoon Suk-yeol et Fumio Kishida échangeront sur les sujets qui ont ravivé les tensions entre leurs pays depuis que la justice sud-coréenne a sanctionné, en 2018, deux groupes nippons à dédommager les sud-Coréens ayant travaillé, contre leur gré, dans leurs usines lors de la Seconde guerre mondiale.
En représailles à ce verdict, le gouvernement japonais avait durci, l’année suivante, les restrictions commerciales envers le pays du Matin clair. Et ce dernier avait alors pris une mesure conséquente, en accordant un sursis à leur pacte bilatéral de partage de renseignements militaires. Depuis, les relations Séoul-Tokyo restaient très froides.
Dans ce contexte, le président Yoon cherche à rapprocher son pays de l’archipel. Dans le cadre de ce pivot, son gouvernement a annoncé, début mars, un plan d’indemnisation des victimes du travail forcé au Japon et de leurs descendants, sans pour autant obliger la participation des entreprises condamnées.
Dans une interview par écrit publiée ce matin par trois principaux quotidiens nippons, dont Asahi, le chef de l’Etat a une nouvelle fois souligné que c’était « un fruit des efforts pour satisfaire le traité de 1965 visant à normaliser les relations entre les deux voisins et à la fois la décision de la Cour suprême sud-coréenne en 2018. »
Le numéro un sud-coréen en a profité pour exhorter Tokyo à déployer lui aussi des efforts afin de régler cet épineux dossier, et ce en vue d’« ouvrir ensemble des fenêtres d’opportunités historiques vers l’avenir, au-delà des conflits et des hostilités. »
Dans le même temps, Yoon a souhaité qu’une solution raisonnable soit trouvée à la question des restrictions commerciales japonaises et que les visites croisées régulières entre les dirigeants des deux nations, suspendues depuis 12 ans, reprennent.