Le plan du gouvernement de Séoul pour indemniser ses ressortissants victimes du travail forcé pendant la période coloniale du Japon mécontente néanmoins beaucoup de sud-Coréens. Parmi eux les dirigeants d’associations civiles progressistes.
Hier, la veille du sommet sud-coréano-japonais à Tokyo, ils ont fustigé la politique japonaise de l’administration de Yoon Suk-yeol. Dans une conférence de presse tenue à Séoul, ils ont appelé leur président à réclamer le dédommagement direct et les excuses de la part de l’archipel, lors de son tête-à-tête avec Fumio Kishida.
Pour eux, la solution annoncée par l’exécutif est de pardonner les fautes des entreprises responsables de l’exploitation, qui ne font pas leur introspection, et de briser le verdict de la justice sud-coréenne, qui les a ordonnées, en 2018, de verser une compensation financière à leurs anciens travailleurs.
Mardi, une cinquantaine de professeurs de l’université nationale de Séoul avaient eux aussi exigé de leur gouvernement qu’il retire le plan en question. Cela dit, le pouvoir entend faire front et se défend d’être obligé de choisir une telle option face aux menaces de Pyongyang et pour relancer la coopération économique avec le pays du Soleil levant.
Malgré cette logique, les organisations qui aident les victimes et les groupes civiques s’opposant aux mesures gouvernementales envisagent de poursuivre leurs manifestations même pendant le voyage du président Yoon à Tokyo.