A Séoul, la classe politique réagit de façon très contrastée aux résultats du face-à-face entre les leaders sud-coréen et japonais.
Sans surprise, le Parti du pouvoir du peuple (PPP) a salué « l’ouverture d’une nouvelle ère de prospérité commune » des deux pays. Dans un commentaire publié hier, le porte-parole de la formation présidentielle a parlé du « retour du printemps des relations bilatérales après un long hiver ».
Kang Min-kuk a alors tenu à mentionner certaines promesses faites par les deux parties. Il s’agit entre autres de relancer leurs dialogues de haut niveau et de travail, de lever les différentes mesures de représailles commerciales qu'ils s'étaient réciproquement imposées ou encore de mettre sur pied un mécanisme de discussion sur la sécurité économique. Sans oublier la réponse coordonnée avec Washington face à la menace nucléaire de Pyongyang.
La voix du mouvement conservateur a également évoqué le fait que les organisations patronales des deux Etats ont décidé de créer un Fonds respectif pour le partenariat du futur en vue de favoriser en particulier les visites bilatérales des jeunes. Selon le porte-parole, Séoul et Tokyo doivent dorénavant aller de l’avant, l’un à côté de l’autre, afin de lutter ensemble contre la crise de la démocratie libérale.
Dans le camp d’en face, le Minjoo a dénoncé l’incarnation d’une diplomatie humiliante et honteuse et une nouvelle catastrophe diplomatique.
La première force de l’opposition a elle aussi diffusé un commentaire par le biais de son porte-parole. Selon Ahn Ho-young, c’est un sommet « gagnant-perdant » qui n’avantage que le Japon. Et celui-ci ne s’est pas excusé non plus pour les souffrances qu’il avait infligées aux anciens travailleurs forcés pendant sa domination coloniale.
Le porte-parole de la formation de centre-gauche s’en est pris également à Yoon Suk-yeol pour n’avoir fait que plaidoyer pour l’archipel concernant les différends historiques. Dans le même temps, il a déploré qu’aucune entreprise ayant exploité les ouvriers sud-coréens ne participe au Fonds qui sera créé par les fédérations patronales des deux nations.