Quatre responsables, anciens et actuels, de la KCTU, l’une des centrales syndicales de la Corée du Sud, ont été placés en détention provisoire pour avoir violé la loi anti-communiste sur la sécurité nationale. Un tribunal de Suwon, près de Séoul, a délivré hier un mandat en ce sens.
Les quatre sud-Coréens sont soupçonnés d’avoir rencontré des agents nord-coréens à l’étranger depuis 2017, alors que la législation en question interdit notamment tout voyage sans permission au nord du 38e parallèle et la prise de contact avec les nord-Coréens.
Ils auraient échangé à une centaine de reprises. Les sud-Coréens auraient envoyé à leurs partenaires du Nord des rapports sur la situation dans leur pays, et ces derniers leur auraient donné des ordres à exécuter. Il s’agirait par exemple de créer une ambiance favorable à la démission du président Yoon Suk-yeol.
Le service national du renseignement (NIS) et le Bureau national d’enquêtes (NOI) mènent des investigations sur l’affaire. En janvier dernier, les deux institutions avaient effectué des perquisitions à leur domicile et aux locaux de la KCTU.