Séoul est en négociation avec Pékin et Tokyo pour tenir un sommet trilatéral au courant de cette année. C’est ce qu’a déclaré hier un responsable du ministère sud-coréen des Affaires étrangères devant les journalistes. Il a ajouté que la récente entrevue entre les chefs de la diplomatie chinoise et japonaise avait aussi envoyé un signe positif pour ce projet.
La Corée du Sud est le pays hôte de ce sommet tripartite cette année. Ce rassemblement s’est déroulé à huit reprises jusqu’ici, à commencer par la rencontre en décembre 2008 entre l’ex-dirigeant sud-coréen Lee Myung-bak et ses homologues chinois et japonais de l’époque, Wen Jiabao et Taro Aso. Mais depuis décembre 2019, ce grand rendez-vous diplomatique est suspendu.
En dehors de la question de la pandémie de COVID-19, l’archipel y était réticent depuis que le tribunal sud-coréen a ordonné aux entreprises nipponnes de dédommager les victimes du travail forcé pendant la Seconde guerre mondiale.
Or, avec le dégel récent des tensions entre Séoul et Tokyo, la possibilité d’une nouvelle réunion entre les trois nations voisines grandit. Le pays du Soleil levant a souligné ouvertement l’importance de sa reprise, lors du tête-à-tête le mois dernier entre le chef de l’Etat sud-coréen Yoon Suk-yeol et le Premier ministre japonais Fumio Kishida.
Et le 27 mars dernier, Yoon a également affiché son intention de relancer la discussion trilatérale afin d’avancer ensemble vers la paix et le développement de la région.