La semaine dernière, quatre membres du Minjoo, la principale force de l’opposition, ont effectué une visite à Fukushima au Japon, alors que celui-ci s’apprête à déverser dans l’océan les eaux contaminées de la centrale nucléaire sinistrée de cette préfecture.
Ces élus ont tenu hier à Séoul une conférence de presse et annoncé avoir reconfirmé sur place l’objection des Japonais au projet de leur gouvernement. Et d’ajouter que leur voyage a permis de transmettre au pays voisin l’inquiétude des sud-Coréens à l’égard du rejet des eaux.
L’un d’entre eux, le député Wi Seong-gon, a accusé l’administration de Yoon Suk-yeol et sa formation, le Parti du pouvoir du peuple (PPP), de continuer de dénigrer leur déplacement dans l’archipel. Il a d’emblée exhorté celles-ci à présenter leurs mesures destinées à faire face au projet du gouvernement de Tokyo. Le législateur a alors annoncé que son mouvement allait rencontrer de nouveau la task force dédiée du cabinet du Premier ministre Han Duck-soo et organiser aussi un débat réunissant des experts sud-coréens et japonais en la matière.
Sa collègue Yang Yi Won-young, qui s’était rendue elle aussi à Fukushima, a pour sa part, prétendu avoir constaté que les eaux, même après un passage dans les fameux systèmes de filtration par absorption ALPS, contiennent toujours des substances néfastes, dont le plutonium entre autres.
La parlementaire en a profité pour revenir sur le nouveau rapport sur le sujet de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Selon elle, dans ce document, l’expression « fiable » qualifiant le système nippon de déversement n’est pas mentionnée, et ce contrairement à ce qui a été annoncé.