La deuxième tentative tombe à l’eau. Le Parlement a soumis au vote, de nouveau jeudi, une proposition de révision de la loi relative à la gestion des céréales. 290 députés ont participé à ce vote à bulletins secrets lors d’une séance plénière organisée hier après-midi. Résultats : le texte a été rejeté avec 177 voix pour, 112 contre et un nul.
Le texte prévoyait notamment d’obliger le gouvernement à acheter le surplus de riz, soit si sa production est excédentaire de plus de 3 à 5 %, ou si ses prix reculent de plus de 5 à 8 % par rapport à l’année précédente.
Un petit rappel. A l’Assemblée nationale, cette proposition avait été adoptée le 23 mars dernier à l’initiative du Minjoo, la première formation de l’opposition, en dépit de la vive objection du Parti du pouvoir du peuple (PPP), le mouvement présidentiel. Ce dernier soulignait qu’un tel dispositif séduirait davantage les riziculteurs pour pérenniser le cercle vicieux entre la surproduction et la chute des tarifs et qu’elle pèsera trop lourd sur le budget de l’Etat.
Mais le président de la République a exercé son droit de veto le 4 avril. Yoon Suk-yeol a recouru, pour la première fois depuis son investiture, à une telle prérogative. Ainsi, il a demandé aux députés de débattre à nouveau sur l’amendement de la gestion des céréales.
Selon l’article 53 de la Constitution, pour que le Parlement puisse adopter un texte retoqué par le chef de l’Etat, la majorité des élus doit être présents à la séance plénière et deux tiers d’entre eux doivent se prononcer en sa faveur. Or, le PPP occupe 115 des 300 sièges à l’Hémicycle. Les observateurs s'attendaient donc déjà au rejet de l’amendement.
Le Minjoo a alors fait part de son intention de proposer une législation alternative tout en discutant avec les agriculteurs et les associations représentant les riziculteurs.