Le gouvernement a fixé aujourd’hui le cinquième plan quinquennal pour la prévention du suicide lors de la sixième réunion sur la politique luttant contre ce fléau. Le Premier ministre l'a présidée ce matin et a souligné que l’Etat doit assurer aux citoyens le droit à la vie, étant son premier devoir à accomplir.
Selon Han Duck-soo, 36 % des individus souhaitant mettre fin à leur vie font un tel geste afin de lancer un appel au secours à leur entourage. C’est pourquoi l’exécutif et toute la société doivent s’intéresser davantage à la prévention du suicide pour tendre activement une main secourable.
D’après les dernières statistiques, environ 13 000 personnes se sont suicidées en 2021 au pays du Matin clair. Ainsi, la Corée du Sud est arrivée en tête avec un taux de suicide de 26 pour 100 000 habitants, soit un niveau plus de deux fois plus élevé que la moyenne (11,1 pour 100 000) des pays membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Le gouvernement s’est alors fixé pour objectif de réduire ce nombre de 30 %, c’est-à-dire de le baisser à 18,2 pour 100 000 habitants jusqu’à l’horizon 2027. Pour cela, il a décidé d’élargir l’examen national pour la santé mentale. Il s’agit de faire passer son cycle à tous les deux ans contre dix actuellement, ce de manière à le mettre en phase avec l’examen de prévention de la santé physique. Ce dispositif s’appliquera d’abord aux jeunes avant de s’étendre à toutes les tranches d’âges.
Par ailleurs, l’Etat prévoit aussi de renforcer les services de consultation pour les personnes ou professions à haut risque, par exemple les victimes de violence scolaire ou les travailleurs dans l’industrie du spectacle, et de mettre en place un guichet unique pour aider les familles des suicidés.