L’enquête se poursuit sur le scandale de pots-de-vin lors de l’élection du président du Minjoo en 2021. Le Parquet du district central de Séoul a convoqué hier Kang Rae-gu, chef de l'Institut des auditeurs internes de Corée, et Kang Hwa-pyung, ancien membre du conseil local de Daejeon, pour les interroger sur la source et le transfert des sommes d’argent.
Ces deux hommes ont épaulé Song Young-gil dans sa course électorale à la tête de la première force de l’opposition. Ils sont soupçonnés d’avoir versé dans ce cadre un fonds illégal de 94 millions de wons, soit 65 000 euros, aux principales personnalités du parti.
Quatre jours plus tôt, le ministère public a perquisitionné le domicile de neuf personnes concernées dont les députés du Minjoo Youn Kwan-suk et Lee Sung-man. Quant à Song, l’ex-patron de ce dernier qui est au cœur de cette affaire, il a balayé tous les soupçons pesant contre lui.
Le scandale a commencé par le dévoilement d’un fichier audio de Lee Jung-geun, ancienne secrétaire générale adjointe du Minjoo. Le Parquet y a trouvé de multiples circonstances de corruption liées aux membres de la formation de centre-gauche. Lee dispose de quelque 30 000 enregistrements téléphoniques que certains considèrent comme un levier pour révéler des débauches supplémentaires.
Face à cette crise, le Minjoo a décidé de mener sa propre enquête sur les suspicions de pot-de-vin. Le Parti du pouvoir du peuple (PPP), le mouvement présidentiel, a, quant à lui, appelé Song, qui séjourne actuellement à Paris, à regagner le pays pour faire la lumière sur cette affaire.