Le président de la République est arrivé hier à l’aéroport de Séoul situé à Seongnam, dans la province du Gyeonggi, après sa visite d’Etat aux USA.
Durant son déplacement de sept jours, Yoon Suk-yeol s’est tout d’abord entretenu avec son homologue américain Joe Biden. A l’issue de ce sommet, ils ont prononcé mercredi la « Déclaration de Washington ». Cette dernière indique que les deux nations créeront le « Groupe consultatif nucléaire (NCG) » pour partager des informations sur les activités atomiques et déployer plus de moyens stratégiques américains, dont un sous-marin nucléaire, dans les alentours de la péninsule coréenne.
A Washington, le chef de l’Etat sud-coréen a aussi donné un discours devant le Congrès. C’est la première fois en dix ans qu’un dirigeant du pays du Matin clair s’exprimait devant les parlementaires américains. Il leur a rappelé les étapes historiques de l’alliance bilatérale avant de souligner que ce lien serait étendu jusqu’aux domaines des technologies de pointe, de l’espace et du cyberespace. Par ailleurs, le président Yoon a reçu une promesse d’investissement de 5,9 milliards de dollars d’entreprises américaines, dont Netflix.
Avant son retour, le numéro un sud-coréen a fait, vendredi, un speech intitulé « Un nouveau voyage vers la liberté », devant les étudiants de la Kennedy School de l'université Harvard à Boston. Lors d’une session de questions-réponses, il a affirmé qu’il était inévitable d’améliorer le traité de défense mutuelle entre la Corée du Sud et les Etats-Unis, signé en 1953. Avant d’ajouter que la « Déclaration de Washington » serait plus efficace que le partage nucléaire de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (Otan) et qu’elle se poursuivrait même après le changement de gouvernement.
Réactions du milieu politique. Le Parti du pouvoir du peuple (PPP), la formation présidentielle, a estimé que Séoul avait partagé des visions du futur de l’alliance bilatérale à travers la déclaration en question. Il a appelé le Parlement à élaborer des mesures de suivi pour contribuer aux intérêts nationaux. Cependant, le Minjoo, la principale force de l’opposition de centre-gauche, a mis en doute l’efficacité de la déclaration, en avançant qu’il s’agissait d’une « diplomatie de la main vide ».