Tae Yong-ho, député du Parti du pouvoir du peuple (PPP) a annoncé ce matin démissionner de son poste de membre du conseil suprême de son mouvement. La formation présidentielle avait prévu d'organiser ce soir une nouvelle réunion de son comité d'éthique pour déterminer les mesures disciplinaires à prendre à l'encontre de cet ancien diplomate nord-coréen devenu élu et qui a récemment provoqué une série de polémiques.
Lors d'une conférence de presse tenue à l'Assemblée nationale, Tae a déclaré qu'il ne souhaitait plus être un fardeau pour son parti et qu'il assumait entièrement sa responsabilité dans la controverse qui s'est développée autour de lui. Une décision qui, selon lui, s'imposait d'autant que le président Yoon fête aujourd’hui le premier anniversaire au pouvoir.
L'ex-numéro deux de l’ambassade nord-coréenne à Londres a affirmé qu'il avait fait de son mieux pour contribuer au succès de l'administration Yoon et qu'il avait été choisi par les membres du PPP pour siéger au conseil suprême de la formation, lui permettant de jouer un rôle encore plus actif. Il s'est ensuite excusé de ne pas avoir été à la hauteur des attentes et d'avoir causé des ennuis aux citoyens, à son parti et au gouvernement. Il a également fait part de sa détermination de continuer à travailler corps et âme au service du PPP et de l’actuelle administration.
Tae avait été traduit devant le conseil d’éthique après avoir suscité de nombreuses controverses ces dernières semaines. Il avait prétendu que le soulèvement populaire survenu le 3 avril 1948 sur l'île méridionale de Jeju avait éclaté à l'instigation de Kim Il-sung, le fondateur du régime nord-coréen.
En outre, dans un message posté sur ses réseaux sociaux, il avait ironisé sur le Minjoo, la première force de l'opposition, actuellement impliqué dans un scandale de fonds politiques illicites, en l'appelant « JMS Minjoo », chacune des trois lettres représentant « Junk », « Money » et « Sex », ou « Déchet », « Argent » et « Sexe ». En effet, l'acronyme JMS fait communément référence au nom du gourou de l'une des sectes religieuses les plus contestées en Corée du Sud.
Enfin, un enregistrement audio contenant sa voix, dévoilé par un de ses proches, a entraîné des allégations d'intervention du bureau présidentiel dans les investitures du PPP en vue des législatives prévues l'an prochain.
Par ailleurs, Kim Jae-won, un autre membre du conseil suprême du PPP, visé par le comité d'éthique de la formation pour ses récents dérapages verbaux, semble ne pas avoir l'intention de renoncer à son poste avant que le verdict de son parti ne soit rendu.