Le suspense est terminé. Le comité d’éthique du Parti du pouvoir du peule (PPP) a finalement tranché sur les sanctions contre deux ténors de la formation sur la sellette : Kim Jae-won et Tae Yong-ho. En effet, il a suspendu le premier de sa qualité de membre du mouvement pour un an et le second pour trois mois.
L’instance du parti présidentiel a rendu cette décision attendue, hier tard dans la nuit, après quatre heures de débat marathon. Ses sages ont jugé « problématiques » les propos controversés des deux hommes.
Pour rappel, Kim, membre du Conseil suprême, l’un des organes de décision du PPP, a été pointé du doigt pour avoir fait des remarques considérées comme des expressions de mépris à l’égard de deux épisodes sanglants historiques : le soulèvement populaire de Jeju de 1948-1954 et le mouvement pour la démocratisation de Gwangju de 1980. Il a aussi pris position pour un célèbre pasteur d'extrême droite, du nom de Jun Kwang-hoon.
Quant à Tae, qui a démissionné de son poste de membre du Conseil suprême hier à quelque heures à peine de l’ouverture de la réunion du comité, il a lui aussi été critiqué pour sa perception historique déformée de l’événement de Jeju. La fuite de sa conversation téléphonique avec un conseiller présidentiel a aussi suscité une polémique. Lors de l’entretien, celui-ci aurait sollicité cet ex-diplomate nord-coréen, élu député en 2020 à Séoul, pour se ranger aux côtés de la présidence dans sa politique japonaise, en contrepartie de l’investiture pour les prochaines législatives prévues en avril 2024. Bien sûr, les deux intéressés ont démenti de telles allégations.
Quoi qu’il en soit, Kim, suspendu pour un an, ne pourra pas être investi pour les élections de l’année prochaine, tandis que Tae a encore une chance de l’être.