Les proches d’une victime sud-coréenne du travail forcé au Japon pendant la Seconde guerre mondiale ont renoncé à se faire indemniser directement par l’entreprise qui avait exploité leur ascendant. Il s’agit de quatre membres de la famille de Yeo Un-taek.
De fait, ils ont retiré le 27 avril leur demande d’ordonnance déposée à la Cour suprême pour la saisie et la vente des actifs que possède en Corée du Sud le conglomérat japonais Nippon Steel & Sumitomo Metal (NSSM). Autrement dit, ils ont exprimé leur intention d’accepter le plan de leur propre gouvernement. En mars, celui-ci avait proposé de dédommager les anciens travailleurs par des contributions volontaires des firmes de son pays, sans participation financière des groupes nippons sanctionnés en 2018 par la justice sud-coréenne.
Une longue bataille judiciaire pour obtenir des réparations avait commencé en 1997. Cette année-là, Yeo et une autre victime, Shin Cheon-soo, avaient saisi le tribunal de première instance d’Osaka dans l’archipel, avant de perdre finalement le procès en 2003 sur la décision de la Cour suprême locale.
Deux ans plus tard, les deux hommes et plusieurs autres personnes lésées ont intenté le même procès cette fois auprès du tribunal de leur pays et ont obtenu gain de cause en 2018. Pendant ce temps, Yeo et Shin sont décédés respectivement en 2013 et en 2014.