La Corée du Sud a vu deux nouveaux éléments importants de son patrimoine documentaire s’inscrire au « Registre international de la Mémoire du monde ». Ils sont intitulés respectivement les « Archives de la révolution du 19 avril » et les « Archives de la révolte paysanne du Donghak ».
L’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) a validé définitivement ces deux propositions sud-coréennes à l’issue d’une réunion de son Conseil exécutif tenue, jeudi, à Paris.
Tout d’abord, les « Archives de la révolution du 19 avril » sont une collection de 1 019 documents consacrés au mouvement pro-démocratique lancé au printemps 1960 par des étudiants. Les écrits montrent bien le contexte et les faits marquants de la révolution qui a provoqué la chute du premier président de la République Syngman Rhee. Ils traitent aussi de la période post-révolution.
Quant aux « Archives de la révolte paysanne du Donghak », elles désignent une collection de 185 documents liés au mouvement paysan dit « Donghak » de 1894 à 1895. Ce dernier était un soulèvement populaire contre la corruption de la classe dirigeante et l’empiètement des puissances étrangères sur la Corée, et exigeait l’établissement d’une société plus juste et plus égalitaire.
L’Unesco a reconnu la seconde collection comme « un réservoir de souvenirs témoignant des processus historiques par lesquels le peuple s’est révélé être le protagoniste de l’Histoire en orientant le cours des événements vers la réalisation de valeurs universelles ».
Avec cette dernière inscription, la Corée du Sud compte désormais 18 éléments de son patrimoine dans le Registre international de la Mémoire du monde, lancé en 1997.