Après Hiroshima, le ballet diplomatique de Yoon Suk-yeol se poursuit à Séoul. Hier, le chef de l’Etat a reçu la patronne de la Commission européenne Ursula von der Leyen, et le président du Conseil européen Charles Michel. Tous les trois étaient présents au sommet du G7 tenu ce week-end dans la ville japonaise.
La guerre en Ukraine, la Corée du Nord, la question régionale et les relations sud-coréano-européennes étaient au centre des discussions. Dans une déclaration commune adoptée à l’issue de leur entretien, une première en huit ans, ils ont une nouvelle fois condamné fermement l’invasion russe du pays de l’Europe de l’Est.
Les trois dirigeants ont aussi uni leur voix pour continuer à exercer, voire accroître leur pression sur Moscou et pour aider Kyiv à se rétablir et à se reconstruire. Ils ont aussi annoncé avoir échangé sur les moyens d’élargir leurs assistances aux Ukrainiens en vue de « satisfaire leurs besoins financiers, matériels, sécuritaires et humanitaires ». Le soutien militaire n’est cependant pas mentionné dans le texte.
Sur le dossier nucléaire de Pyongyang, Yoon et les leaders de l’Union européenne (UE) ont fortement dénoncé la série record de ses tirs illicites de missiles balistiques, son développement nucléaire et la possibilité d’utiliser des armes atomiques, évoquée par Kim Jong-un. Du coup, ils ont exhorté le pays communiste à abandonner tout son arsenal de destruction massive, y compris la bombe atomique et le projectile balistique, de manière complète, vérifiable et irréversible. Avant de réaffirmer leur engagement à l’égard de la dénucléarisation totale de la péninsule.
S’agissant de la question régionale, les deux parties ont reconfirmé leur soutien à la liberté de vols aériens et de navigation, en particulier en mer de Chine méridionale et souligné en même temps l’importance du maintien de la paix et de la stabilité dans le détroit de Taïwan. Sans oublier leur opposition à l’usage de la force pour changer le statu quo dans l’Indopacifique.
Le président Yoon et la direction de l’UE ont aussi évalué les progrès réalisés dans les relations Séoul-Bruxelles et sont convenus de coopérer dans les nouveaux domaines tels que l’environnement, la santé, le numérique et la sécurité économique.
Dans la foulée, les deux côtés ont conclu « le partenariat vert », qui prévoit l’élargissement de leur coopération en matière de climat et d’environnement, et un pacte administratif portant sur la préparation et la réponse aux urgences sanitaires. Sans oublier le lancement d’un dialogue stratégique entre leurs chefs de la diplomatie.