Au pays du Matin clair, la tension continue de monter dans le milieu syndical. La Fédération nationale de syndicats coréens (FKTU), l’une des deux principales centrales syndicales, envisage de quitter le Conseil économique, social et du travail (ESLC), suite à la récente répression policière qui a provoqué la blessure d'un gréviste.
La FKTU a annoncé qu'elle tiendra ce mercredi à 12h30 une réunion d'urgence de son comité exécutif à Gwangyang, dans la province de Jeolla du Sud. Objectif : décider de se retirer ou non de l'ESLC, un organe présidentiel dédié au dialogue entre le gouvernement, le patronat et les syndicats. A partir de 14h, elle doit organiser une manifestation près de l'usine sidérurgique de Posco dans la même ville afin de protester contre la répression brutale de l'administration de Yoon Suk-yeol à l'égard des travailleurs.
Pour rappel, le 31 mai dernier, un haut responsable de la Fédération coréenne des syndicats des métallurgistes (FKMTU) a été blessé à la tête par un coup de matraque d'un policier, alors qu'il était en grève sur une structure métallique de sept mètres de haut, demandant l'arrêt de l'oppression de Posco sur ses sous-traitants.
Suite à cet incident, la FKTU a refusé de participer à la première rencontre des représentants tripartites sous l'administration Yoon, prévue le 1er juin, avant d'annoncer qu'elle discuterait de sa non-participation ou sa sortie éventuelle de l'ESLC.
La fédération avait déjà notifié son absence à la Commission tripartite, l’ancêtre de l'ESLC, en janvier 2017, afin de protester contre les mesures de l'administration de la présidente Park Geun-hye, susceptibles de faciliter les licenciements.