Le Bureau présidentiel de Yongsan a déclaré aujourd’hui que la possibilité d’un nouveau sommet entre Séoul, Tokyo et Pékin dépendait de la volonté des deux pays voisins. Un de ses responsables a affirmé ce matin que cette réunion trilatérale ne devrait pas se tenir si la Chine ne se montrait pas intéressée à cause de la récente polémique suite aux propos controversés de Xing Haiming, l’ambassadeur de Chine en Corée du Sud.
Le haut fonctionnaire a ajouté que Séoul poursuivrait son orientation politique sur ses relations avec Pékin et ne comptait pas lui tendre la main en premier.
Dans sa stratégie sur l'Indopacifique dévoilée l’année dernière, l’administration de Yoon Suk-yeol a affiché la volonté de tisser un lien sain et mature avec l'empire du Milieu et de poursuivre un intérêt commun en reposant sur le respect mutuel. Et au début de ce mois-ci, elle a ambitionné de créer un partenariat de collaboration stratégique avec lui dans sa stratégie de sécurité nationale.
La présidence sud-coréenne prend toujours au sérieux l’affaire Xing, en considérant que ce dernier a clairement franchi la ligne rouge. Le chef de l’Etat sud-coréen a indiqué hier que certains comparaient le haut diplomate chinois à Yuan Shikai. Cet officiel de la dynastie chinoise Qing s'est ingéré dans les affaires intérieures et la diplomatie de la dynastie Joseon dans les années 1880.