Le gouvernement et le Parti du pouvoir du peuple (PPP) ont décidé d’élargir considérablement les tests de radioactivité de la mer et des produits maritimes concernant le rejet de l’eau contaminée de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima.
Le Minjoo, la principale force de l’opposition, a critiqué néanmoins l’exécutif de ne pas réagir aux agissements du Japon, qui va bientôt déverser les eaux en question, mais d’essayer plutôt de prendre des mesures juridiques face aux critiques de l’opposition et de la population. Le chef du parti Lee Jae-myung a, pour sa part, condamné non seulement Séoul mais aussi Tokyo. Il estime que le premier a abandonné ses responsabilités de protéger la sécurité de ses citoyens et de la mer et que le second privilégie le côté financier à la sécurité.
La formation présidentielle a toutefois réfuté que le Minjoo suscitait des inquiétudes auprès des sud-Coréens. Ils ont jugé, malgré tout, que des craintes demeuraient au sein de la population au sujet des eaux polluées et des fruits de mer, et a proposé des mesures supplémentaires lors d’un conseil de concertation tenu hier.
Les nouvelles dispositions sont les suivantes. Tout d’abord, le nombre de points soumis aux tests de radioactivité passera de 92 à 200. Ensuite, une analyse de la concentration de césium et de tritium aura lieu une semaine sur deux, alors qu’elle était réalisée au maximum tous les trois mois. Enfin, les examens seront renforcés sur les produits halieutiques vendus sur les grands marchés en consignation, et des informations concernées seront publiées sur des sites Internet.
Yoo Sang-beom, le porte-parole du PPP, a déclaré aux journalistes que plusieurs moyens étaient à l’étude, y compris un système d’affichage de l’indice de radioactivité sur des écrans dans les marchés de vente en gros de fruits de mer. Pour répondre à une éventuelle baisse de consommation de ces produits à court terme, Séoul prévoit d’établir un fonds d’urgence pour l’industrie des produits halieutiques, et examine aussi un report de paiement d’intérêts ou d’échéance de prêt.
Par ailleurs, l’exécutif et le PPP projette d’accélérer la législation d’une loi spéciale visant à publier les informations personnelles des criminels. Et avec les premiers épisodes de forte chaleur, ils ont élaboré des mesures de soutien financier pour les classes défavorisées, dont les maisons de retraites et les établissements d’assistance publique.