A cinq mois du suneung, l'équivalent du baccalauréat en France et dans certains pays francophones, les élèves se perdent. Le président de la République Yoon Suk-yeol a déclaré le 15 juin exclure des examens les sujets qui ne sont pas traités dans les programmes de l’enseignement public. Après que le ministre de l’Education Lee Ju-ho a transmis ce message lors d’un briefing, il a été reproché que cette allocution provoque des confusions dans le milieu de l’éducation.
Le Bureau présidentiel de Yongsan a essayé de rassurer l’opinion publique en précisant que ce n’était qu’une indication sur le niveau de difficulté des épreuves, et que cela démontre simplement la volonté de réduire la dépendance à l’éducation privée.
Cependant, la polémique ne s’arrête pas là. Il s’est avéré que le chef de l’Etat a émis un avertissement à Lee en lui imputant la responsabilité de cette controverse. De plus, le ministère a limogé un responsable de l’examen d’entrée à l’université et certains estiment que c’est parce que le niveau des tests blancs qui se sont déroulés en juin n’était pas suffisamment faible. Le gouvernement a aussi prévu un audit sur l'Institut des programmes scolaires et de l'évaluation (KICE), chargé de l’élaboration des questions du suneung.
Les partis de l’opposition ont fustigé Yoon en indiquant qu’il blâme ses subordonnés pour les problèmes qu’il a provoqués et qu’il perturbe les élèves avec son attitude imprudente. En revanche, le Parti du pouvoir du peuple (PPP), la formation au pouvoir, a répliqué qu’il ne faut pas déformer les efforts de lutter contre l’enseignement privé. Il se réunira aujourd’hui avec l’exécutif pour plancher sur la réduction des dépenses dans les cours particuliers et le renforcement de l’éducation publique.